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Ordre/Desordre

et corps désiré

Le désir d’être c’est aussi vouloir ce qui nous manque et qui peut être une

véritable souffrance si ce besoin est viscéral, vital. 

Faire une transition est une épreuve de volonté. Vouloir ce corps qui nous manque est un combat de tous les jours qui engendre lui même des frustrations, des incompréhensions, des humiliations. Cette quête d’ordre intérieur génère un désordre social dans une société centrée sur une définition biologique des identités, culturelle et ancestrale.

A la souffrance de vouloir être soi se superpose les « hématomes » du combat. Se battre contre son corps, combattre la violence des préjugés, s’endurcir aux douleurs physiques des chirurgies, des interventions sur les erreurs de nos corps rejetés. 

Passer par une transformation et être reconnue en tant que femme/ou homme, c’est l’aboutissement d’une conviction intérieure. Le regard de l’autre, nous conforte ou nous révolte, comme un miroir qui viendrai nous rassurer ou nous désavouer. 

Le choix est une amputation, il est définitif… Nous laissons quelque chose de nous de familier pour aller vers une inconnue… C’est un accouchement, comme la maïeutique, la révélation de notre vérité se fait par le deuil de nos certitudes. Cette affirmation de notre identité la plus intime interroge l’autre dans son ordre établi, dans ses représentations, dans ses questionnements parfois refoulés. 

Nous générons des conflits malgré nous, des interrogations sans nous donner la peine de les poser, du rejet épidermique, alors que nous cherchons une unité intérieure, un apaisement, à remettre de l’ordre dans nos désirs.  

ordres desordres et corps désiré

ordres desordres et corps désiré

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Une vidéo performance de Lanah Shaï et Gérard Chauvin. 

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